Bestiaire de Saint Agricol

Visibles depuis le parvis de cette église dont je n'ai encore rien montré, si ce n'est le clocher, vu de très loin (*), deux gargouilles :

La très grande qualité de ces sculptures aurait du me convaincre de m'y intéresser plus tôt. Mais le caractère hétéroclite de l'ensemble m'avait sans doute découragée. Et pourtant j'emprunte souvent l'escalier, le parvis et le contournement qui permet d'admirer les ruines de l'ancien passage couvert gallo-romain.

(*) dans l'article "journées du patrimoine en hauteur" ,  le clocher de Saint Agricole est visible sur la troisième photographie, à gauche.

Le lézard des boucheries de Franque

Dans les commentaires à propos de l'article "les anciennes boucheries de Franque" ICI , il a été question du lézard figurant sur l'un des outils de travail des bouchers représentés de chaque côté des têtes.

Je n'ai pas la réponse, mais quelques pistes :

- en un Jean-Baptiste Franque architecte de la boucherie et de la poissonnerie de la rue du Vieux Sextier, était natif de Villeneuve. Or on le sait, le lézard est l'un des emblèmes de la ville. La légende veut que les habitants de Villeneuve aient été payés en monnaie de lézard pour avoir vendu les reliques de Pierre de Luxembourg aux Avignonnais.  La caisse contenant les reliques aurait été remplie d'or et au retour, ne s'en sont échappés que des lézards...

-en deux, il s'agit d'un symbole rencontré en hiéraldique. Il est le symbole de la fidélité et du zèle. Le mot désigne aussi la main de justice, bâton portant une main d'ivoire en son extrémité, ouverte et aux doigts levés, lacernus en latin désignant le bras depuis le coude jusqu'au poignet. Il y aurait similitude entre les pattes avant du lézard et le bras humain. Ici, je ne sais pas qui ce symbole pouvait représenter, la famille Franque n'étant pas noble.

- en trois, le lézard pour la Franc-maconnerie descend de l'athanor (four en alchimie) et par sa forme sinueuse représente le mercure originaire, qui opère la séparation des parties fixes du minéral de ses parties volatiles.  Si cette piste est la bonne, faut-il voir dans les autres instruments des symboles de la Franc-maçonnerie ? 

Une fable pour terminer :

LE LEZARD ET LE TAUREAU

 Un jour, le lézard, va à la rivière.
Il voit le taureau et il lui dit:
«Bonjour taureau !
- Bonjour lézard!»
Ils vont boire à la rivière tous les deux.
Il est midi.
«C'est l'heure du bain !» dit le lézard.
Il va se baigner dans la rivière, avant il taquine le taureau.
Il lui tire les poils.
«Tu arrêtes de m'embêter ou je te coule» dit le taureau.
Le lézard l'embête encore , donc le taureau le coule.
La raison du plus fort est toujours la meilleure.

 Fables des Ce2 de l'école Emile Gibier, sur le site  http://emile-gibier.com

Un balcon

 

Rue du Limas, cette ancienne auberge (au XVIIIème siècle) présente une belle façade avec ce balcon, et ce même si sa ferronnerie n'est qu' une copie de l'original (Joseph Girard - Evocation du Vieil Avignon- p.231).

Au dessus,  un Bacchus ?

La bête de la rue de la Balance

Située juste au dessus de la niche sculptée présentée dans l'article précédent, je n'ai pas pu résister au plaisir de photographier à nouveau cette poutre sculptée, unique dans la ville. 
Non pas qu'elle soit la seule poutre sculptée, elle est la plus figurative.

Niches avec éclairage - 5

A l'angle des rue de la Balance et Pente Rapide, une niche double, la plus petite serait destinée à recevoir la lumière. La sculpture est contemporaine, mais ne fait pas partie de l'opération "les oubliées d'Avignon". En face, une niche vide et une lanterne en prime.
 

NB : cette niche est classée au Patrimoine, comme tout l'immeuble, mais l'a été avant que la sculpture, contemporaine, soit installée.

Autre niche double présentée ICI
Merci à Michel Benoit pour m'avoir indiqué cette particularité, son blog ici

Un mousquetaire !

 

Rue Agricol Perdiguier.

C'est un mousquetaire en effet qui personnalise Colbert pour cette enseigne d'hôtel.  Sans doute la figure du ministre de Louis XIV aurait-elle été trop austère, ou tout simplement non identifiable ?

Mais si ce corps d'armée est plutôt associé à Louis XIII, Alexandre Dumas oblige, il assura la garde royale après la mort de Mazarin.

La maison de la rue Ferruce

Accolée au rempart elle empêche le passage par l'intérieur. La photo de gauche est récente, mais l'autre date du mois de juin. La différence entre les deux : les fenêtres ouvertes, mauvais signe pour cette maison abandonnée, car en principe cela signe le début de la fin.

Rien ne s'opposerait à ce qu'elle demeure car de toute manière, à cet endroit le passage ne pourrait se faire. Dans la continuité se trouve l'ancien hôpital du pont, devenu conservatoire de danse et derrière,  le châtelet aujourd'hui musée du Pont,

Le châtelet fait partie des remparts et dessert le pont. Un peu plus loin, c'est le rocher des Doms qui limite le rempart,

A gauche le départ du rocher des Doms, et à droite la porte creusée dans le rocher en 1974, pour accéder au parking souterrain du Palais des Papes, avec la Tour des Chiens qui marque la limite de la partie des remparts qui se visite gratuitement depuis le jardin des Doms.

Donc : pourquoi ne pas conserver ce vestige d'une époque où de nombreuses maisons s'appuyaient ainsi au rempart ?

NB : voici pourquoi je m'inquiète :  

http://encrer-le-monde.over-blog.com/article-la-maison-assassinee-83591213.html

Lumière d'été

Le campanile et le clocher des Augustins.

Le soir tombe sur la ville, la chaleur est encore élevée en ce retour de canicule de fin d'été. La lumière du couchant ocre les bâtiments.  Dommage que cette vue à hauteur des toits le soit aussi des antennes. Celle-ci est particulièrement fournie... Ah oui, au fait,   la ville est câblée...

Niches avec éclairage - 4

Rue Banasterie, une niche habitée par un angelot(?),  plus ou moins caché par un spot.
Cette sculpture est située dans la portion étroite de la rue, il n'y a pas vraiment de recul pour la voir  de  face.

NB la sculpture est éclairée en même temps que le couloir d'entrée de l'immeuble.

Les crues du Rhône - 2

Sur l'un des murs latéraux de l'église des Célestins, est apposée une plaque indiquant le niveau de certaines crues du Rhône.

Cette photo indique le niveau de la rue, au premier plan.

Plusieurs de ces plaques existent dans la ville, j'en ai montré deux dans l'article précédent, "Le Rhône un long fleuve indompté", celle de l'Université et celle de la porte de la Ligne.

Celle de l'église des Célestins fait référence  à plusieurs crues mémorables :

On y retrouve celle de 1856, la plus grosse inondation connue du XIXème siècle. Il s'agit d'une crue de printemps qui eut lieu au mois de mai. Les plus fréquentes se produisent en automne, climat méditerranéen oblige. Moins forte que celle de 1840, elle fit pourtant plus de dégâts. A Avignon, elle emporta une partie des remparts entre les portes Saint Roch et Saint Dominique. La raison : les digues construites pour contenir les eaux ont trop bien fait leur travail et  le fleuve a manqué de place, débordant plus qu'en 1840.

Tout en bas figure celle de 1827, crue d'automne, qui fut, elle aussi, catastrophique, atteignant la cote de 5m10 à Arles.

Entre les deux, celles de 1674, d'automne encore. Elle fut si terrible dit-on, que lors de l’inondation majeure de 1683,  les réparations des dégâts n'étaient pas achevées.

Informations sur le site de Wikipedia, reprises sur d'autres sites, ou depuis ces autres sites (?)

Le plus étrange est que celle de 1775,  indiquée sur le haut de plaque, et donc la plus forte, n'est signalée sur aucun des sites que j'ai pu consulter.  Par contre celle de 1755 est considérée comme la plus forte du siècle. Alors coquille du graveur ?

On sait depuis, que malgré tous les efforts pour contenir, canaliser le fleuve, pour prévoir les crues, il se joue toujours de tout ce que l'homme peut entreprendre. A l'automne 2003, des pluies particulièrement fortes sont tombées sur toute la région  provoquant la plus grande crue historiquement mesurée, et les dégâts que l'on sait suite à la rupture des digues au sud de Tarascon.

Webiane, sur son blog montre des photos de cette inondation  : webiane.canalblog.com

Un site permet de connaître au jour le jour les prévisions : vigicrues,

et enfin les numéros d'urgence sont indiqués sur le site de la ville d'Avignon ICI

Gargouille - église des Célestins

Encore un animal hybride comme le Moyen-Age les aimait. 

Je n'avais pas encore montré cette église que j'ai peu photographiée. Elle est un peu trop pimpante, pour cause de restauration récente et son caractère inachevé dérange. Ou bien est-ce une sorte de démesure ?

Trilobée - 2

 

Rue de Taulignan, cette très belle fenêtre trilobée atteste de l'origine médiévale de cet ensemble immobilier situé dans le secteur de l'ancienne livrée Saint-Martial et non loin du Palais des Papes. 

A y regarder de plus prés, le petits chapiteaux sont surprenants :

PS, faut-il y voir des caricatures des peuples non chrétiens, comme cela est souvent le cas pour ce genre de personnages ?

Petits petons

 

Les Vierges des niches ont parfois une manière bien désinvolte de tenir leur enfant. Comme ici, rue Banasterie, où elle le tient sans vraiment le tenir, sans doute l'enfant avait il déjà sa vie propre et semble gigoter, pas vraiment décidé à se laisser enfermer dans une pose figée. 

Il nous présente ses pieds bien potelés, on peut supposer que la main qui a disparu devait, comme sa sœur, l'être tout autant.

Coursive

Rue des Trois Pilats.
C'est le nom qu'il me vient pour qualifier ces galeries sous le toit que l'on rencontre à Avignon dans plusieurs  immeubles remontant à  l'époque médiévale. J'aime tout particulièrement celle-ci avec sa belle rampe et son jardin en pots.

Une marmite ?

Rue du Vieux Sextier, un restaurant, dont le nom évoque une plante marine, affiche une enseigne en forme de marmite. J'ai mis un point d'interrogation car je me demande ce que peuvent être les sortes d'aiguilles à tricoter qui en dépassent.

PS, ce restaurant affiche aussi qu'il possède une cave voûtée du XIVème siècle, est-ce pour dire que le vin est conservé dans d'excellentes conditions ?

Jardin sur terrasse

Rue Palapharnerie, un ancien hôtel particulier qui jouxte le festival in en juillet.

L'une des dernières affiches du festival encore en place mardi 2 août et qui avait disparu mercredi.

PS, on dit que cet hôtel particulier fut squatté avant sa restauration. Au fait que pensez vous de sa couleur qui fait penser à celle du centre ville d'Aix en Provence ?

Bas les masques

Hôtel de Crillon

Les masques sont rangés,

les décors repliés,

les artistes fatigués ont quitté la place,

la ville reprend son souffle !